lundi 19 février 2024

Tournicoti, tournicoton

Et voilà le zébulon.

Des trucs qui tournent, j'en ai déjà fait quelques uns lors des cours.

Maintenant que j'ai le mien, de tour, je fais aussi des trucs en loucedé, dans mon antre, pour que personne ne puisse voir mes ratages...

Il y a déjà les manches pour les ponceuses manuelles, mais y a pas que ça...

J'ai refait des exercices (creux et bosses):

D'autres manches en laurier habité:

Des petits trucs tout fins en thuya vert:

La coupelle ou petit plat, est faite dans un bout de vieux madrier tout crade

Bois tout mou qui a craqué lors de la finition

Une coupelle, je pense que c'est du sureau:

Avec un petit bout d'écorce qui est resté en place:

Avec ce bout de cerisier, très sec mais complètement craquelé de partout:

 

 

J'ai commencé a faire cette coupelle, mais j'ai pas osé aller plus loin

Trop peur de me prendre un morceau dans la tronche...

Dans du peuplier un peu plié, plus de 10 ans de séchage, je prépare des morceaux:

Que je dégrossi immédiatement:

Il est habité comme un HLM:

Mais ça se tourne quand même. Et comme il est un peu échauffé a certains endroits, ça donne des trucs assez jolis:


Par contre, j'étais à la limite de la rupture:

Une petite crique dans la prise de mandrin...

Je fais des puzzles:

Dommage, la pièce était déjà assez belle, en chêne aviné. Trop gourmand sur la finesse, j'ai percé au niveau de la prise de mandrin.

Encore des manches, un en laurier, l'autre en cyprès:

Un champignon psychédélique:

En rembarde d'escalier extérieur, peut être du mélèze:

Encore une coupelle, en bar de pub:

C'est du hêtre:

Ca sera un cadeau pour l'ancienne patronne du susdit pub:

Une improvisation, qui finit en cendrier, encore du chêne aviné:

Un deuxième champignon, pareil que le premier, de la rembarde:

Voilà, c'est tout pour l'instant...

Du pin frais

Eh non, chuis pas allé acheter une baguette à la boulange du coin.

Après un réveil a grand coups de tronçonneuse (pas la mienne, une autre) par les élagueurs venus pour la résidence, on a vu, ou plutôt on a plus vu le grand pin qui nous faisait de l'ombre sur la terrasse.

L'était tout découpé en morceaux, comme le thuya de ma mère, il y a peu. Je me suis souvenu avoir vu une affiche dans l'entrée, qui demandait de déplacer nos voitures pour laisser l'accès aux espaces verts, du coup je suis descendu pour demander s'il fallait que je bouge ma caisse. Pas besoin, mais par contre j'ai négocié la récup de quelques bouts de l'arbre.

Et voilà, du pin tout frais (plein de résine collante, j'en ai foutu sur mes fringues et mon volant, pas glop):

Trois morceaux de bon diamètre (>50cm), mais pas très longs, ça va fendre fort. Je compte environ une trentaine de cernes, l'arbre est un djeunz, mais là, il vieillira plus beaucoup.

Je sors la tronçonneuse (la mienne ce coup-ci):

et je refend tout de suite:

Par le milieu:

Et ça part direct au stockage de niveau 1, là où je met le bois vert. J'empile sur le thuya de décembre.

vendredi 16 février 2024

Le ponceur de Rondin

Alors en fait non, ce n'est pas de la statue...

Mais bien d'un truc avec de l'abrasif qu'il s'agit.

Un truc dans le genre là:

Une ponceuse à bande Mac Allister:

  • modèle: MAC900PB
  • puissance: 900W
  • Bandes: 75x457 
Achetée d'occase il y a environ une dizaine d'années.

J'avais fait un ptit bricolage vite fait pour monter cette ponceuse à bande en stationnaire. Basique, une planchette, deux grands boulons + écrous. Et c'est tout.

Ca l'a fait pour des petites utilisations, mais lors des longues séances de ponçage du sapin de noel en sapin, les limitations sont vite apparues.

J'avais utilisé le coté "plat" de la ponceuse pour la fixer plus facilement sur la planchette. C'est aussi le coté pour changer la bande, or pour la fabrication de ce sapin, j'ai beaucoup (vraiment beaucoup) poncé, et donc dû faire plusieurs changements de bande. Mais comme j'étais pressé par le temps, j'avais laissé tel quel et démonté a chaque fois.

La buse pour fixer une aspiration est pour le moins biscornue:

Et j'ai rien qui va la dessus...

Bref j'en avais mis partout, de la poussière...

Pour remédier à ça, j'ai refait tout le système, mais dans le bon sens cette fois. Et en plus la tablette est surélevée pour pouvoir utiliser toute la hauteur de la bande.

 
Vue de l'arrière:
 

J'ai dessiné et imprimé en 3D un adaptateur pour pouvoir y connecter mon aspirateur.

jeudi 15 février 2024

Le plastique, c'est fantastique

Non non, pas celui qui fait BOUM.

Il est grand temps que je parle un peu de ma récente découverte (plus vraiment récente, maintenant), non pas du groupe de rock nantais, dont les chanson ont bercé mes voyages scolaires hongrois, mais de l'impression 3D par dépose de matériel (FDM).

Ce sujet m'a toujours un peu titillé, mais je trouvais ça un peu gadget, je n'en voyais que peu l'intérêt. En discutant avec un ami chez qui nous sommes allés passer des vacances qui en avait une, avec laquelle il prototypait des pièces pour l'industrie, j'ai commencé a changer un peu d'avis sur la question.

Puis en creusant récement (ça va faire 2 ans ;-)), j'ai vu qu'on pouvait faire plein de choses utiles, particulièrement dans le cadre d'un atelier de bricolage bois...

J'ai donc plongé... J'ai recherché un peu sur le matériel disponible et fait l'acquisition d'une imprimante 3D avec une réputation de facilité d'emploi et de robustesse de conception: une Prusa MK3S+. J'ai profité d'une offre promotionelle et je l'ai prise en kit, pasque c'est plus fun (et surtout moins cher).

Pas de photos lors du montage, j'étais plus préoccupé par l'assemblage, sans faire de conneries, que de documenter (ce que d'autres ont déjà dû faire avant moi, et probablement mieux que ce que j'aurais pû). Mais pas de problèmes particuliers, j'ai fait ça sur deux jours, mais ça peut se faire plus vite.

Les informations de réglage étaient claires et faciles, tout s'est déroulé sans accrocs. On commence par des petits carrés d'essai pour trouver la bonne hauteur de buse...

Le troisième à l'air bon là...

On enchaine avec un petit logo de la marque pour vérifier:

La bécane en cours d'impression nous indique son état et où elle en est.

Sur la plaque, on voit les couches apparaître devant nos yeux

Et une fois refroidi, voilà ce que ça donne:

 
Le dessus est pas mal.

Le dessous est tip-top, bien lisse (ça dépend de la plaque utilisée, il y en a des lisses et des texturées).

Bon, ben vu que ça à l'air de marcher, on va récupérer un truc sur le net et voir ce que ça donne...


Et bien là, l'état de surface au dessus est plutôt pourri

Alors que dessous tout va bien

Va falloir revoir un peu les réglages...

Ca fait pas mal de choses à appréhender au début. Maîtriser un peu les logiciels pour le dessin en 3D, les "trancheurs", plus spécifiques aux imprimantes 3D. Mais il y a aussi les différents plastiques qui ont chacun des caractéristiques différentes et sont plus ou moins faciles à utiliser. Bien sûr, les réglages de la machine elle même, etc.

Mais je dois dire que même si ça fait un peu peur au début, quand on a des ratages, on trouve assez vite ses marques. Y a plein d'infos a glaner un peu partout sur les forums, et rapidement on arrive a faire des choses sans problèmes.

Voilà pour l'intro, je reparlerai plus tard de mes réalisations et d'autres sujets liés, comme les logiciels disponibles.

dimanche 11 février 2024

Je ponce, donc je suis

Trève de cartésianisme, parlons outillage bois...

J'ai vu, au lab, lors d'un des cours de tournage, des outils de ponçage qui avaient l'air bien pratiques.

Ces outils servent au ponçage de l'intérieur des bols et autres trucs creux, sans y laisser sa main. Une poignée, un support velcro pour abrasif, et une articulation pour s'adapter à l'angle à l'intérieur de l'objet.

Je me suis dit que ça devait pouvoir se fabriquer sans trop de problèmes. Mais oui, bien sûr, trop fastoche. Bon pas tout à fait...

J'ai commandé des roulements a billes, et les supports velcro:

Déjà, on voit sur l'image que les deux supports ont des axes de diamètres différents, ça commence bien... Mais on verra plus tard pour ce problème.

J'ai décidé de commencer par un support "droit" sans articulation, car plus simple a réaliser.

On commence par s'tourner l'manche:

J'ai pris un bout de laurier récupéré lors de la coupe d'une haie chez mes parents. Au bout du manche, je perce un trou, assez profond, d'un diamètre supérieur a l'axe, puis je creuse plus large, pour la cavité où s'insérerons les deux roulements a billes.

Chuis un tourneur débutant, alors je fais des erreurs...

On voit un peu de rouge sur les roulements, j'ai creusé un poil trop large, du coup j'ai mis un ou deux tours de ruban adhésif d'électricien pour que ça rentre et tienne en force.

Est-ce que le schmilibiliblic, il tient dans la main, il tient dans la main ?

Bon çuilà, il est fait, vite et (presque) bien. Trop fastoche, j'vous l'avais bien dit.

Alors on s'attaque à l'autre modèle, articulé, pour bien aller dans les recoins.

Déjà, il y a cette histoire d'axe pas au bon diamètre (celui de mes roulements à billes). Y a qu'a de rectifier ça en l'limant c'te schmilblic.

Je sors une lime, je démonte l'axe du support velcro:

Direction la Perceuse à colonne, et lime la galère...

Jusqu'à ce que ça rentre, comme papa dans maman.

Fastoche, que j'vous dit.

Bon, ensuite, je retourne un manche (car il était à l'envers), toujours en laurier, par contre, il est habité, l'a des vers (comme un poète sans vos papiers).

Au lieu d'un trou en bout, je sculpte un plat avec un trou pour une vis. Deux coups de scie, un coup de perceuse, un peu de ponçage, et bim, c'est fait. Les doigts dans l'nez.

Pour la pièce articulée qui incluera les roulements, je cherche un bout de bois dur (en pensant qu'il sera aussi solide). Je trouve une lame de terrasse en bois exotique, j'en coupe un bout à la scie ruban et je vais le fignoler sur la ponceuse à bande, installée en stationnaire (car ma ponceuse qui bande, ben elle bande mou...)

Après ça, un ptit coup de perceuse à colonne, avec une mèche de 15 pour un trou de 17 (diamètre extérieur des roulements), vu que j'ai pas de mèche de 17. J'agrandis le trou à la main, enfin plutôt à la lime (car faut qu'ça lime) et j'obtiens ça:

Une vis, une rondelle et un écrou plus tard:

Ca prend forme, y plus qu'a insérer les roulements, et c'est fini. Fa-ce-toche. Ah ben non en fait, en mettant les roulements, la pièce, qui m'a bien pris une demi heure a faire casse direct. La poisse !

Absolument pas, c'est juste d'la connerie, ma bonne dame, si j'avais utilisé ma cervelle, j'aurais pû anticiper ça.

Ben oui, pour ce genre de pièces, fine qui va subir pas mal de contraintes, faut un matériau qui soit solide, et ce dans toutes les directions, pas comme le bois quoi, qui, vu ses fibres va être plus fragile dans un sens que dans l'autre... En plus mon choix de bois dur accentue encore le problème: il est dur, oui, mais du coup plus cassant.

Meh, alors que j'ai plein de chutes de contreplaqué qui trainent et qui sont juste bien pour faire ça...

Cinq minutes plus tard, j'ai la remplaçante:

Pour pas me fair chier à agrandir un trou trop petit, j'opte pour la création d'un petit adaptateur, pour maintenir mes deux roulements dans un support aux bons diamètres intérieur (17mm) et extérieur (20mm). Et comme la géométrie est bonne, ils seront parfaitement alignés.

Je vous présenterai la maman un de ces quatre (teasing).

Je peux donc maintenant percer à 20mm:

Insérer le support à roulements:

Puis tester avec le support velcro:

Assembler l'outil:

Et voilà le machin fini:

En fait non, il reste a coller le support des roulements dans la pièce en contreplaqué et mettre une couche de finition sur la pièce en contreplaqué.

Bref, c'était pas impossible, mais pas fastoche non plus...